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vendredi 29 juillet 2016

Back To Movie 2 : Dark Shadows

     Je connaissais peu la filmographie de Tim Burton mais j'en ai beaucoup entendue parler, et pas en bien. Je me suis donc décidé à voir quelques uns de ses films pour me faire ma propre idée et je pense avoir compris pourquoi ce réalisateur est si peu apprécié par la critique. Tim Burton n'a de cesse de reprendre la recette de ses premiers succès ce qui lui permet d'assurer la réussite commerciale malgré le manque d'originalité.


    Le film Dark Shadows, un titre à destination des fans de Burton et sans aucune signification, en est une parfaite illustration. Dans une ville portuaire (de pêche) américaine des années 1960, Barnabas Collin se réveil après deux cent ans de sommeil et se décide à sauver l'entreprise familiale mise à mal par la sorcière qui l'a condamné à l'immortalité. Pour changer des films de Burton, Johnny Depp, qui est d'ailleurs coproducteur du film, tient le rôle principal du vampire, personnage qui semble avoir été écrit spécialement pour l'acteur. Dans le film, Collins est confronté à la fois à l'amour et à la mort et ce vampire charismatique est très attiré par le « bassin fertile » des femmes, qui tombent toutes une à une sous son charme mais qui constituent aussi sa plus grande faiblesse. Comme pour Crane de Sleepy Hollow, Barnabas n'aura qu'un véritable désir, celui de conquérir l'amour de sa vie, incarné par la gouvernante Victoria.

Barnabas et Victoria 
     J'ai bien apprécié la direction artistique et le rythme du film et l'histoire de la famille Collins aurait pu être intéressante si le film n'était pas pollué par les relations sentimentales du vampire et, surtout, par le fan service, les anachronismes et les placements de produits. Pourquoi, face à un compliment de Barnabas, le docteur Julia ne pense qu'à la fellation pour le remercier ? Pourquoi un logo commercial bien connu représente Méphistophélès ? Pourquoi la sorcière Angélique ne trouve-t-elle que sa culotte à offrir à Barnabas ? Pourquoi Carolyn se transforme-t-elle en loup-Garou ? Je comprend bien le lien entre sexualité et vampire mais la légèreté de la mise en scène fait que, comme avec Beetlejuice, que je n'avais pas trop apprécié, le film ne se prend pas au sérieux et ne propose rien d'autre qu'un simple divertissement.

Le vampire surprenant la liaison du mari
    C'est une particularité assez récurrente (et lassante) de Burton que d'assaisonner ses univers sombres par une touche d'humour grotesque qui amène bien souvent le film à se ridiculiser lui-même. Au delà du style artistique séduisant qui suffit généralement à caractériser ses films, je trouve dommage que le réalisateur traite toujours les mêmes thématiques et personnages en étouffant son propos sous une accumulation de fan service. Je pense que cela explique l'accueil mitigé de ses derniers films malgré de hauts bénéfices économiques, le nom de Burton est devenu une marque commerciale au détriment du réalisateur qu'il devrait désigner.

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