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samedi 5 janvier 2013

Le Hobbit : un voyage inattendu en 3D

  Deux semaines après avoir vu le film, j'ai lu la critique de Dimitricyle (http://www.senscritique.com/film/Le_Hobbit_Un_voyage_inattendu/critique/17279818), qui, suite à plusieurs sourires, ma donné envie d'écrire mon propre avis. Attention, ça va spoiler.

Le Hobbit : un voyage inattendu en 3D, en vf, réalisé par Peter Jackson, avec Martin Freeman, Iam Mckellen, Richard Armitage, Elijah Wood, Hugo Weaving, Cate Blanchett. 2H50, fantastique, 2012. 

  Tout d'abord, ce que j'ai vu le dimanche 16 décembre (vers 11h10 pour être précis), n'est pas l'adaptation (partielle) de The Hobbit écrit par Tolkien. Le récit de Bilbon, bien que principal, n'est que la colonne vertébrale du film, formant la structure sur laquelle viennent se greffer des moments tirés d'annexes, rédigées par Tolkien. Au regard de ce contexte scénaristique, le film me paraît tout de même bien ficelé dans sa globalité. Cependant le résultat fourni par Peter Jackson n'en devient que trop chargé, et l'histoire principale s’emmêle avec les flash-back, avec les nouvelles sur la situation de la Terre du Milieu et avec les événements contemporains. Le récit de Bilbon est donc brouillé, surtout pour un spectateur n'ayant pas lu le livre ; le paradigme est beaucoup trop large. Ainsi, l'adaptation de l’œuvre de Tolkien est bien présente, mais elle est fragmentée et parasitée par un trop plein d'information. Et elle y restera sûrement et malheureusement jusqu'à la fin (les trois film ayant été tourné successivement), en espérant que les versions longues offrent un peu d'espace pour respirer. 

 Même si ce n'est pas au trait prêt, la carte est  fidèle à celle tracée de la main de Tolkien.

  Jackson sait respecté le roman, il n'y a aucun doute la-dessus ; son ambition de faire une trilogie aussi longue est complète que The Lord of the Ring en guise de prélude à cette dernière est juste un peu trop grande, surtout si elle tend à tenir un récit de moins de trois pages durant trois film de trois heures chacun. Deux trilogies n'est pas une mauvaise idée en soit, encore faut-il que la deuxième ne répète pas la première. On retrouve en effet dans Le Hobbit : un voyage inattendu le schéma du Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau :
_Au début, un flash-back époustouflant présentant le lieu final et la cause de l'action, puis juste après, le calme de la Comté.
_À cela suivent une entrevue (entre Frodon et Gandalf, à l'écoute de Sam // entre les nains, le hobbit et le magicien);
_un départ parmi les arbres ;
_un arrêt pour la nuit pluvieuse avec discussions (à Bree et le fameux Grand-pas // à côté d'un gros rocher et l'histoire du passé de Thorin) ;
_un bivouac... tion (la tour de garde d'Amon Sül // un festin de troll) ;
_une course jusqu'aux elfes grâce une tierce personne (Arwen et le poison de la lame de Morgul // Radagast et les orcs) ;
_un arrêt chez Elrond accompagné d'un conseil ;
_les Monts-Brumeux (la neige // les golems de pierre) ;
_une course dans les montagnes (la Moria // la cité des gobelins) ;
_le garde de la porte de sortie (le Balrog // Gollum) ;
_ une perte ? (Gandalf mort ? // Bilbon mort ?) ;
_ la scène épique finale de la mort qui tue... ou pas ( mort de Boromir // mort de Thorin (?)) ;
_ un voyage paisible (sur les barques elfiques // sur les aigles) ;
_ un havre de paix (chez les elfes en Lòrien // chez les aigles).
(Notez l'ordre inverse des trois dernières scènes)
Bien sûr, ici, je théorise l’enchaînement des événements. Alors je vais faire court : la recette de la première trilogie à très bien fonctionner, pourquoi changer ? 

  Je pense que Le Hobbit : un voyage inattendu est un bon film pour un large public (enfants, fans du Seigneur des anneaux, ceux-qui ont lu le livre et peut-être aussi les annexes, adeptes du fantastique-aventure...). On y remarque une certaine touche d'humour, notamment celui présent dans Pirates des Caraïbes lors de l'évasion de la cité des gobelins et celui qu'apporte Radagast (personnage original et sympathique, seulement évoqué dans le livre). L'aspect épique est bien dosé, le danger parfois sur-estimé et parfois sous-estimé, le suspens manque cruellement (l'humour prend le dessus au festin des trolls), l'action est au rendez-vous, la jovialité des nains n'est que trop bien rendue, le débitage de ce qu'il se passe de l'autre côté de la Terre du Milieu est long et en devient ennuyeux, les plans renforcent efficacement les scènes et souvent les exagèrent, quant aux effets spéciaux … j'ai vu le film en 3D. Le son paraît correct et les voix françaises m'ont semblé acceptables.

Voilà un bel exemple de Radagast, et de flou.

  Mon avis concernant la 3D (c'était la première fois que je voyait un film en 3D, plus par obligation que par envie) est plutôt péjoratif. La troisième dimension apporte moins de qualités qu'elle en enlève : on perd le détail des décors, des costumes, des créatures en images de synthèse, des gros plans... et le moindre mouvement rend l'écran flou (surtout quand la camera bouge beaucoup, précisément lors de l'attaque de Smaug, au début). Tel est le tribu à payer pour jouir d'une plus grande profondeur de l'image, réellement accessible proche du grand écran, en se tordant le cou. Enfin, j'imagine que les effets-spéciaux sont aussi bien qu'il y a dix ans, de même que les maquettes et les ornements.

  Juste pour finir, un peu de matière à cogiter, je ne sait pas si c'est voulu (je pense que oui) mais comparez ceci :
_Star Wars, trilogie originale de 1977 à 1983, succès à l'échelle mondiale puis trilogie du prélude de 1999 à 2005 ;
_The Lord of the Ring, trilogie originale de 2001 à 2003, succès à l'échelle mondiale puis trilogie du prélude de 2012 à 2014.



PS : Voici une adaptation filmographique du livre The Hobbit : http://www.youtube.com/watch?v=Sl7w2Z0vGpA 
Une autre en dessin animé : http://www.dailymotion.com/video/xhrzbc_hobbit-1977-part-i_shortfilms#.UOiNuHeGvr0 .

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